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xavier moinier

COLLEGES DANS LA VIENNE : « CITIUS, ALTIUS, FORTIUS" » (plus vite, plus haut, plus fort)

 

A l’heure de la rentrée scolaire, chacun s’efforce de compter ses troupes : nombre d’élèves, de professeurs, de personnels éducatifs. Comme à la grande époque des jeux olympiques, les directeurs d’établissement font leurs la devise de Courbertin « Citius, Altius , Fortius » (plus vite, plus haut, plus fort).

 

 

 

 

 

 

Il s’agit véritablement d’une compétition tant le gouvernement dans sa logique comptable attend des résultats, ratios et autres indices de performances dans nos établissements scolaires. On sait trop souvent que de ces bons chiffres (ou pas) découleront primes, suppressions d’emplois et autres budgets.

 

En ces temps de crise, le quantitatif a pris le dessus sur le qualitatif. Certains se réjouissent d’accueillir dans leur collège plus de 915 élèves, fort de leur « notoriété » qui « n’est pas surfaite ». La carte scolaire de 2011 se construit donc avec la notoriété, ce mot magique pour les marchands, et non en fonction d’une véritable politique d’aménagement du territoire.

 

D’autres collèges, aussi bien fréquentés, ne doivent leur succès qu’à une urbanisation et une migration croissante qui pourraient faire la gloire de l’école de la république. Et pourtant il n’en est rien tant les moyens qui leurs sont donnés sont ridicules. Il devient de plus en plus insupportable de constater les inégalités entre les collèges dans la Vienne. Il faut très vite revoir cette carte scolaire, car la rénovation des collèges quoique nécessaire ne suffit plus. Il faut voir plus grand et envisager enfin une meilleure répartition des effectifs pour des collèges à taille humaine.

 

Je constate avec amertume que dans mon canton de Saint Julien l’Ars, fort d’une progression démographique exceptionnelle, il n’y a toujours pas de construction de collège en vue. Il nous faut « alimenter » les 2 plus gros collèges de la Vienne (Jean Moulin de Poitiers et Gérard Philippe de Chauvigny). J’ai conscience des difficultés financières des Conseils Généraux asphyxiés par des dépenses sociales toujours plus grandes, toutefois je veux encore espérer que l’éducation de nos adolescents soit considérée par les élus comme un investissement et non pas comme une charge.



06/09/2011

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